Bienvenue sur le blog de Mososah, le mouvement de solidarité avec les sans-abri d’Haïti

Mososah réunit des individus, citoyens haïtiens ou amis d’Haïti, émanant de tous les secteurs de la société civile, de tous les milieux sociaux, pour certains urbanistes, ingénieurs, architectes, pour d’autres sans aucun rapport avec les métiers du bâtiment. Pour quelques-uns propriétaires d’un domicile, pour d’autres, sans-abri ou mal logés. A travers Mososah, rassemblement libre de toute affiliation politique, nous avons souhaité réfléchir ensemble aux moyens qui pourraient nous permettre de bâtir une nouvelle Haïti, dès le lendemain du séisme.

Tous nous pensons que les grandes crises offrent de grandes opportunités pour se ressaisir, à condition d’être capable de se dépasser et de voir grand.

Notre constat

Mososah est né d’un constat : ce ne sont pas les catastrophes naturelles qui tuent le plus, mais les conditions de vie dans les zones à risques. Mauvaises conditions de logement, surpopulation, absence de règlements d’urbanisme adaptés, non-respect des normes minimales existantes, mal bâti généralisé, sont à l’origine du nombre considérable de décès et de blessés imputés au tremblement de terre du 12 janvier 2010. Auparavant, le déficit de logements était estimé à plus de 200 000. Le séisme en a détruit autant. Il faudrait donc à ce jour 400 000 logements supplémentaires, répartis sur le territoire, pour abriter dignement la population haïtienne.

Un plan pour les 15 ans à venir

Aussi, nous préconisons la construction – ou réhabilitation – d’environ 400 villages  modernes, intégrés, de 2000 familles chacun, avec tous les équipements nécessaires (écoles, centres de santé, marché, cimetière, gare routière, lieux de culte, etc.) dans des lieux jugés sans risque pour l’homme et pour l’environnement et capables de nourrir cette population.

Un tel plan permettrait de compenser les déficits actuels et de faire face à l’accroissement continuel d’une populationqui, selon les projections de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique, dépassera 12 millions à l’horizon 2025.

Ces villages seraient viabilisés, fonctionnels, agréables, adaptés à nos modes de vie, répondant aux normes d’hygiène, de sécurité, de respect de l’environnement, économiques,  etc. Leur population recouperait les différentes classes sociales. Les familles qui ne possèdent rien recevraient, à titre conditionnel, en signe de réhabilitation et d’intégration comme citoyen-acteur économique, un emplacement avec de quoi démarrer la construction. On pourrait également réserver 500 emplacements pour les familles des victimes du 12 janvier. Le reste serait dédié au logement des cadres, aux familles pouvant financer leur construction, aux promoteurs immobiliers ou à l’Etat, pour la mise en œuvre d’une réelle politique du logement.

Pour chaque village, un plan d’accompagnement économique, avec à la clé la création de nombreux emplois permettra de répondre au besoin d’activité des habitants et d’éviter qu’ils repartent vers des lieux de résidence  inadaptés.

Un observatoire du logement

Pour suivre l’évolution de la construction en Haïti, nous mettrons en place un observatoire du logement qui tiendra informés la population en général, la presse, les décideurs publics, la communauté internationale, le secteur privé sur les besoins, les avancées, les projets de logement publics, l’évolution de la cartographie de l’habitat, les  changements de cadre de vie, les réalisations des  organisations internationales, les changements de cadre de vie, l’évolution des savoir-faire, les techniques, les matériaux utilisés en Haïti, etc

Des coopératives d’épargne et de logement

Parce que le développement d’Haïti ne peut se fonder exclusivement sur la charité et l’aide internationale, nous recommandons aussi la formation de coopératives de logement pour les cadres du secteur privé, les actifs et les fonctionnaires. Ces structures économiques, prévues par la loi haïtienne, permettent à leurs adhérents de mettre en commun leur épargne pour obtenir – notamment – des emprunts à taux avantageux.

Relayer les conditions de vie des sinistrés

Au lendemain du séisme nous avons tenté de soutenir ceux d’entre nous qui étaient relégués dans des camps de fortune. A ce jour, la situation d’un grand nombre d’entre eux ne s’est pas arrangée et nous souhaitons leur permettre d’exprimer leurs difficultés à travers des reportages radio et webdiffusés.

Nous devons réfléchir plus ensemble pour nous accorder sur les détails d’un tel plan. Mososah a besoin de l’expertise de chacun d’entre vous et de votre soutien pour convaincre la population haïtienne dans son ensemble, les pouvoirs publics et la communauté internationale, que c’est la voie de sortie de crise la plus sûre.

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Commentaires

  • Mr WordPress  De 19 décembre 2011 à 11:19

    Hi, this is a comment.
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